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L'odeur des foins que l'on fauche

by Volk You

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1.
Exodus 08:43
2.
Swallows martins nightingales Syrians and ospreys, Erythreans doves cuckoos Somalians Irakis Birds fly North, never stop home they flee, cannot stay birds need seed, can find no Hope they seek, far away Swallows martins nightingales Syrians and ospreys, Erythreans doves cuckoos Somalians Irakis
3.
4.
C’est l’aube, ça y est, une épine de lumière qui point Et toi qui pointes ton minois, c’est aveuglant comme tu rayonnes Tes paupières collées, tes poings serrés, bleus, mauves, mats Déjà Déjà un mot Ce n’est pas un mot qui bruisse, un cri même pas Tu arrives tendre, naïve, à peine dégrossie Tu dégoulines, de la glaise qui pisse, diable il fait chaud C’est un écrin blanc, c’est juste un moment Viens, c’est ta peau, c’est sa peau Le sein de ta mère, des gorgées que tu peines à contenir Des coulées de lait aux commissures Comme une incontinence Quand tu risques ton souffle Tes pleurs Et maman qui se pince Et au loin par la fenêtre j’entends le ronronnement des machines Je devine la sueur des hommes qui travaillent Je lis leur amertume Ton père là-bas parmi eux, Parmi les autres, le fatras des corps qui balance Et ondule dans la brume qui s’assèche Et toi, et eux, et vous qui ne faites qu’un en cet instant D’y croire, de croire que Au loin son regard s’abime au couchant Au loin tu vois, on voit les hommes On entend le père qui crache et s’essuie Le front J’entends que tu murmures Tu ne sais pas encore Toi qui serais né au dessus d’une librairie et d’une forge Toi qui te meut Comme piquée Toi qui ne sais pas encore Au loin le parfum des foins en promesse Au loin les graines qui lèvent Le pétrin qui gonfle en levure Mais pour le moment c’est toi, c’est ta joue C’est toi, c’est ta paume qui se fait caresse C’est le pas de bruit C’est l’apnée d’un matin qui nait C’est toi qui enserres le soleil dans le creux de ta main C’est la fin de l’indicible Du confort moelleux tu t’extrais La glaise qui se fige au four La faïence de ton sourire quand tu comprends Le bleu et l’ocre quand tu intègres On y est, tu bouillonnes La sève la vie qui déborde Ça pisse Les premiers élagages Les coupes franches Les fissures Les plus insidieuses Les profondes C’est le verbe qui entre C’est l’humus qui sature Frustré, gavé, sucré Tu luttes tu enjambes tu t’émeus tu avances On te dit tu régresses on régresse pour toi On te dessine une ligne On te tait On te promet On te dit non pas le grain Il commence à faire chaud Tu es l’insaisissable Tu le crois vraiment Tu effaces la ligne Tu reprends les bois au sol Tu te pâmes dans les cris C’est l’oraison d’une gracieuse bacchanale, C’est joyeux, c’est hilare C’est le gras des rires, des chairs fermes et salées C’est le vin pas la lie C’est lui, c’est toi, Oui c’est lui surtout Lui Là haut sur sa barricade C’est vous désormais à l’arrière d’une voiture dans la nuit dans le soir tendre c’est ces mains c’est ses mains qui roulent c’est ta bouche qui s’étire c’est votre corps dans l’habitacle le son le souffle l’odeur du savon le velouté du coton tes seins son cul la buée le blanc c’est toi c’est votre parenthèse d’un silence d’une apnée commune c’est la douleur de la découverte c’est une énergie qui dévore c’est la force d’une passion c’est la gloire des éphémères la bourre des sièges qui imprime tes cuisses nues tu vis l’indicible et ferme donc les yeux chut ! Profite Tu lis bien sûr Tu t’informes et te révolte Ils sont où tes vieux ils étaient où à vouloir tout sacrifier Tu aimes l’instant tu le chéris Tu serais bien demain Mais tu te sens bien aujourd’hui Libre Tu te bats tu prends le maquis Tu es le blé vert qui s’enorgueillit d’une pensée Pure naïve Celle qu’ils disent affligeante Celle pourtant essentielle Le bruissement ardent des foins qui se couchent en fracas Dans l’idée d’un tonnerre dans l’idée d’un tonnerre Sourd C’est l’heure Juste Tu vois, juste l’heure Le cadran masqué La chaleur accablante Le plomb les griffes la sueur Les corps huileux les torses nus Les marcels à terre les manches souillées L’oxydation salée des corps Les ifs maigres qui ne croient plus en l’avenir Les après, les plus tard remis à après L’âpreté des sourire distendus, rares bien sûr Trop rares Effacés Pendant ces incertitudes Les branches souples qui rompent Tu sens monter la chaleur Tu vois tu devines Les sermons dans les chapelles fraiches Les décisions importantes Dans l’aigreur crue d’un cabinet Tu entends les cordes qui se tendent L’impudeur de ceux qui assassinent en plein jour Et débitent jurons et crimes Sans jamais se laver les mains Tu sens cette odeur rance Tu vois l’ocre du sol souillé Les pommes d’Adam qui convulsent Les pommettes rougies Jusqu’au dernier son Les poings bandés Les flans bleus d’honneur Les dents qui trainent poussière Que l’on balaye au coucher Tu Tu Tué Avorté Et je vois et tu vois Et je vois et tu sens Cette odeur rance Et je vois et tu sens Et je sens et tu vois Ces promesses sans lendemain Et je sens et tu sais Et je sais que tu sens Nous savons tous tout Nous savons le soir Nous savons les vêpres comme des glas Nous tairons les promesses Nous savons que la nuit vient Sous les ombres massives Nous savons que les fraicheurs sont trompeuses Et que de l’ardente soirée ne restera que L’odeur des foins que l’on fauche
5.
Poulpe 06:28
6.
Bagdad 06:22

about

VOLK YOU
Michel Abd-El-Kader : contrebasse
Jérôme Bodon-Clair : guitare électrique, claviers, laptop, voix
Pierre Bonnetin : flûte traversière, clarinette
Stéphane Boutet : clarinette basse
Camille Chevalier : guitare électrique, guitare acoustique, charango
Alexis Faucomprez : scie musicale, synthétiseurs
David Grand : percussions

MERCI
Aux yeux de Guillaume Plasse & Elodie Ganger
Aux revolvers de François Forestier & Pascal Coquard
A la patience d'Anne Bonnetin
Au soutien du dispositif Ziconord
Au tricycle de Nicolas Lepionnier
A l'amitié des Amis de La Chapelle Saint Sulpice
Au souvenir de Christophe « le Poulpe »

credits

released June 29, 2019

Musique interprétée par Volk You
Musique composée par Jérôme Bodon-Clair
Texte de "Wireless birds" écrit par Stéphane Boutet
Texte de "L'odeur des foins que l'on fauche" écrit par Jérôme Bodon-Clair
Contact : volkyoumusic@gmail.com

Enregistré au studio Les Tontons Flingueurs (Renaison, France) par François Forestier,
en février/mars 2019
Mixage : François Forestier
Mastering : Pascal Coquard

Photographie de la pochette : Nicolas Lepionnier
Photographie du disque : Elodie Ganger

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about

Volk You Roanne, France

Volk You c'est un souffle
Volk You c'est une voix
Volk You c'est un son
Volk c'est un voyage
Volk You c'est toi, c'est moi
Et nous sommes Volk You

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